Décharge : les personnages et l'univers de Dark Angel ne m’appartiennent pas.
Résumé : Alec déprime de ne pas passer la soirée de la Saint-Valentin avec l'élue de son coeur...
Public : 13 +.
Le 14 Février au soir.
A l'appartement d'Alec.
Alec tenait un verre de whisky à la main en regardant la télé. Il avait mal. Cette fête dédiée aux amoureux le déprimait. Il imaginait déjà Max en train de passer une soirée délicieuse en compagnie de Logan. Logan ! Mais qu'est-ce qu'il pouvait bien avoir de plus que lui ! Il était tellement énervant avec ses airs supérieurs et son éternelle rengaine "je suis le veilleur, je vais sauver le monde !". Alec ne le supportait pas mais aurait donné sa vie pour être à sa place, avec Max, à cet instant. Il vida son verre d'un trait et s'en resservit un autre. Il changea de chaîne plusieurs fois, essayant du même coup de chasser les idées sombres qui lui envahissaient l'esprit. Mais il ne pouvait s'empêcher d'imaginer Max en train de passer une soirée des plus romantiques avec Logan. Il lui avait certainement préparé un succulent dîner arrosé d'un grand cru pré-impulsion, l'appartement était sans aucun doute décoré de fleurs et de bougies, la lumière était tamisée et Logan n'avait sûrement pas oublié de mettre de la musique douce en fond sonore… *Stop ! Tu te fais du mal.* Se dit-il intérieurement. Mais il ne pouvait pas s'en empêcher…
Avant, il avait toujours eu un petit espoir, il pensait que Max finirait par se rendre compte qu'elle n'était pas faite pour Logan. Mais elle avait toujours cru en leur histoire et, depuis deux jours, ils avaient trouvé un remède contre le virus. Plus rien ne faisait désormais obstacle à leur amour et comme par hasard, ce miracle coïncidait avec la Saint-Valentin. C'était déprimant. Sur ce, Alec remplit son verre. Il fallait absolument qu'il se change les idées et se fasse une raison : Logan aimait Max et Max aimait Logan, point barre! Il finit son verre, attrapa son blouson et partit au Crash.
***
Au Crash.
Alec était assis au bar en compagnie de Sketchy. Ce dernier avait indubitablement trop consommé, car il tentait lamentablement de draguer toutes les filles qui passaient un peu trop près de lui. Ce spectacle réussit à arracher un sourire à Alec mais celui-ci fut de courte durée car Max occupait toutes ses pensées. Il se demandait ce qui s'était passé pour qu'elle prenne d'un seul coup une telle place dans sa vie. Il reconnaissait volontiers que cela faisait longtemps qu'il avait un faible pour elle, c'était pour cette raison qu'il adorait la taquiner, la faire réagir… Mais de là à ce qu'elle l'obsède! Il n'y comprenait rien. Tout ce qu'il savait c'était que depuis quelque temps, en sa présence, il ne répondait plus de lui, il n'avait qu'une envie, se jeter sur elle et l'embrasser passionnément…
- Youhou ! Y'a quelqu'un ? lui cria Sketchy dans l'oreille.
- Hein, quoi ? Qu'est-ce qui se passe ? demanda Alec brusquement sorti de ses réflexions.
- Alec, mon ami Alec, il est l'heure ! articula difficilement Sketchy.
- Mais de quoi tu parles? Je n'y comprends rien ! Répondit Alec.
- Et après on dit que c'est moi qui suis bourré ! C'est n'importe quoi ! Alec, mon ami… c'est l'heure de rentrer, le bar ferme! Cria Sketchy visiblement plein comme une barrique.
- OK, OK, on y va, je te ramène. Lança Alec d'un air las.
Il se leva et commença à se diriger vers la sortie. Sketchy voulut le suivre et s'effondra par terre. En entendant la chute, Alec se retourna :
- Sketch ! Tu sais pourtant que tu ne tiens pas la boisson. Pourquoi est-ce que, à chaque fois, tu t'obstines à boire autant ?
Alec se pencha vers son ami et l'aida à se relever. Ils partirent alors bras dessus, bras dessous, Alec essayant désespérément d'empêcher Sketchy de se ramasser toutes les trente secondes…
***
A l'appartement d'Alec.
Alec arriva enfin à son appartement. Il avait mis presque une heure pour ramener Sketchy chez lui ! Il était épuisé et ne souhaitait qu'une chose, se vider l'esprit. Il s'affala dans son fauteuil et alluma la télé. Il zappa plusieurs fois avant de tomber sur une chaîne qui diffusait des clips et se leva en direction de la cuisine pour se servir un verre.
Toc, toc, toc.
On frappait à sa porte. Aussitôt, il fut sur le qui-vive. Qui pouvait bien venir le voir à cette heure avancée dans la nuit ? Il s'approcha de l'entrée, sur ses gardes. Et s'il s'agissait de White et de ses hommes? A cette pensée, il se sentit horriblement ridicule. Comme si White avait l'habitude d'annoncer ses visites et de frapper poliment à la porte ! *Tu deviens parano mon pauvre vieux !* pensa-t-il.
Toc, toc, toc.
Le martèlement se fit plus insistant. Alec ouvrit la porte…
- Max !!! S'écria-t-il d'étonnement.
- Excuse-moi, balbutia-t-elle, je te réveille ?
- Non, je ne dormais pas. Vas-y, entre. répondit Alec, puis il ajouta malicieusement :
- Je savais que tu ne pouvais pas te passer de moi, mais au point de venir me harceler chez moi en plein milieu de la nuit !
Le visage de Max s'assombrit d'un coup.
- C'était une mauvaise idée, excuse-moi de t'avoir dérangé, je te laisse…
Sur ce, Max fit demi-tour et s'apprêta à partir. Mais Alec la retint voyant que quelque chose n'allait vraiment pas :
- Désolé Max, je ne voulais pas te vexer. Qu'est-ce que je peux faire pour toi ?
Max avait l'air très peu sûre d'elle. Elle semblait si fragile à cet instant qu'Alec eut du mal à résister à l'envie de la prendre dans ses bras, de la serrer très fort et de lui dire tout ce qu'il avait toujours voulu lui dire.
- Je… J'ai besoin de te parler… de moi…. dit-elle d'un ton hésitant.- …Et de Logan…
Voilà à quoi j'en suis réduit, pensa Alec, je suis l'ami fidèle, le brave toutou qui répond toujours présent, même en plein milieu de la nuit… Et moi, ma souffrance à moi, mes sentiments, est-ce qu'elle pourrait les entendre ? A-t-elle la moindre petite idée de ce que je ressens ? Non, bien sur que non et pourtant, comment pourrais-je lui refuser l'écoute, l'aide dont elle a besoin en ce moment ? Elle a l'air si vulnérable et ça la rend tellement belle…
Alec était perdu dans ses réflexions lorsque Max lui annonça :
- J'ai…j'ai rompu avec Logan.
Alec était ahuri. Cette nouvelle était un choc pour lui. Il n'aurait jamais espéré que son rêve le plus cher se réaliserait un jour. Mais il revint bien vite sur terre : Max était sûrement venue lui parler pour vider son sac et se débarrasser de sa culpabilité. Encore une fois, elle n'assumait pas ses décisions. Et comme à son habitude, le brave Alec encaisserait tout sans broncher. Malgré tout, il décida de jouer le rôle auquel il était destiné :
- Viens, assieds-toi et dis-moi comment tu te sens. Ca va aller, c'est pas trop dur ?
Il se rendait compte qu'il disait des banalités mais il ne savait absolument pas comment réagir…
- Non, ça va. Je crois que…depuis le départ… tu avais raison. bredouilla-t-elle. Les transgéniques et les humains ne sont pas faits pour être ensemble. Le virus n'était pas la seule chose qui nous empêchait, Logan et moi, d'être ensemble…
Alec eut l'impression d'entrer dans la quatrième dimension : Max débarquait au milieu de la nuit, lui annonçait sa rupture avec Logan et en plus admettait que lui, Alec, avait raison ! Quelque chose ne tournait vraiment pas rond.
- Max, tu es sure que tu vas bien ? Demanda Alec d'un ton insistant.
- Je… je peux pas… il faut que j'y aille.
Sur ce, elle se leva précipitamment et se dirigea vers l'entrée. Alec réagit aussitôt et la retint par le bras. Il la ramena à lui et dit d'un ton grave :
- Max, dis-moi tout, dis-moi pourquoi tu es venue, réellement. Je suppose que tu n'es pas venue ici, en pleine nuit, uniquement pour me dire que tu as rompu avec Logan. Si c'était le cas, tu serais allée voir original Cindy, pas moi." Leurs visages étaient proches, leurs corps se touchaient. Chacun pouvait sentir le souffle de l'autre. La tension qui régnait dans la pièce était à la limite du supportable. Max, qui trente secondes avant semblait sur le point de s'effondrer, avait retrouvé d'un coup son calme. Elle regarda Alec droit dans les yeux, profondément, comme personne ne l'avait regardé jusqu'alors. A cet instant, Alec sut que Max était la femme de sa vie et qu'il ferait n'importe quoi pour elle.
- Tu as raison. avoua-t-elle.
- Alors… commença Alec mais Max ne le laissa pas finir :
- Chut… murmura-t-elle doucement en lui posant un doigt sur la bouche. Laisse-moi finir. Ce que j'ai à te dire n'est pas facile pour moi mais ça fait trop longtemps que ça me pèse sur le cœur…
Alec était perplexe. *Se pourrait-il que…? Non, ce n'est pas possible ! J'suis en train de rêver ! Il faut que j'arrête de me faire des films…* se dit-il à lui-même.
- Je me suis rendue compte que tu prenais énormément de place dans ma vie. continua-t-elle. - Ce soir, je suis allée chez Logan et là, rien, le vide… Et j'ai compris que je n'avais aucune envie d'être avec lui et que la seule personne avec qui je voulais être c'était toi. Je sais que je dois te sembler idiote et que tu ne partages sûrement pas les mêmes sentiments mais j'avais besoin de te le dire et …"
Alec ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase. Il se pencha vers elle et l'embrassa tendrement. Elle répondit immédiatement à son baiser et leur étreinte se fit plus passionnée.
***
Le lendemain matin, chez Alec.
Alec se réveilla doucement, les rayons de soleil qui passaient par sa fenêtre l'éblouissaient et il n'arrivait pas à ouvrir les yeux. Peu lui importait, il était heureux : Max était enfin à lui et il avait passé la plus merveilleuse nuit de sa vie. *La Saint-Valentin, c'est pas si nul que ça finalement !* Se dit-il. Il ouvrit les yeux et voulut embrasser Max. A ce moment-là, il n'en crut pas ses yeux : le lit était vide, désespérément vide. Il secoua la tête et cligna des yeux plusieurs fois pour être sûr qu'il ne rêvait pas. Mais non, il n'y avait aucune trace de Max. Il se leva et fit le tour de son appartement. Rien n'indiquait que Max était passée par là. Il vit alors le reste de la bouteille de whisky qui gisait à coté du fauteuil dans son salon. *Voila l'explication* Se dit-il tristement. *Je me suis saoulé et j'ai imaginé tout le reste.* Dépité, il retourna se coucher, espérant secrètement retrouver son magnifique rêve.
Alec se réveilla une demi-heure plus tard. Il n'osait pas ouvrir les yeux car il savait que la déception serait au rendez-vous mais il ne voulait pas se rendre à l'évidence : Max n'avait jamais débarqué chez lui hier soir et il avait tout rêvé. Il décida enfin de s'y risquer et put constater que le lit était malheureusement vide. Cette observation fit apparaître une moue boudeuse sur son visage.
- Tu es mignon quand tu boudes. dit une voix à l'autre bout de la pièce.
Alec leva les yeux et vit Max dans l'embrasure de la porte. Elle était rayonnante.
- Ou étais-tu passée ? Demanda Alec, surpris. Il se frotta les yeux plusieurs fois car il ne savait pas s'il rêvait ou pas.
- J'étais partie acheter les croissants pour le petit déjeuner. Tu sais, je ne dors pas beaucoup. Lui répondit-elle, un sourire aux coins des lèvres.
Alec se leva et s'approcha de Max. Il la prit par la taille et l'amena à lui. A ce moment précis, il sut qu'il ne rêvait pas.
- Joyeuse Saint-Valentin ! Lui susurra-t-il à l'oreille.
- Ce n'était pas plutôt hier, la Saint-Valentin ? Lui répondit-elle en riant.
- Si, mais j'ai demandé une prolongation. Tu y vois une objection, Maxie ? Lui dit-il malicieusement.
- Non, aucune. Joyeuse Saint-Valentin alors.
Alec la serra alors plus fort dans ses bras et l'embrassa.
FIN